LE CHIEN ET SON MAITRE

Les marchés financiers et l’économie sont comme un chien et son maître en promenade. Le chien peut parfois s’éloigner et aller dans une direction opposée. L’exercice pour un investisseur consiste à savoir  qui est en avance sur l’autre et s’ils vont dans la même direction.

Lorsque l’on regarde le maître :

  1. La croissance reste dynamique dans toutes les régions du monde.
  2. Le risque inflationniste a fait un pas en arrière au mois de mars. La statistique des salaires américains qui a fait dévisser les marchés en février a même été révisé en baisse.
  3. Les taux d’intérêt à long terme se détendent.
  4. Désormais, seul un de nos 10 indicateurs macro-économiques est au rouge. Les autres sont au vert.

Pourtant son chien nous donne d’autres indications :
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  1. Lorsqu’une bonne nouvelle n’est plus en mesure de faire monter les marchés, alors le potentiel de hausse est sans doute épuisé. C’est le cas hier avec la Fed. En effet, son nouveau patron a affirmé sa confiance dans la croissance et a rassuré sur l’inflation. Pourtant, les actions ont terminé en baisse. Peut-être faut-il l’interpréter comme le signe que les investisseurs se préoccupent désormais moins de l’inflation que de la guerre commerciale fomentée par D. Trump. Cela étant, les deux sont liées. Peut-être faut-il interpréter le souhait de J. Powell de convoquer plus que les 4 conférences de presse habituelles chaque année comme le signe d’une plus grande incertitude ou déjà le souhait de préparer les investisseurs à plus de 4 hausses de taux en 2016 ? Quoiqu’il en soit, les marchés ont terminé en baisse alors qu’ils avaient toutes les raisons de monter. C’est donc de mauvaise augure.
  2. Le Yen devise refuge par excellence n’a pas rebaissé lors de la reprise technique fin février et quelques jours en mars.
  3. l’incapacité des taux à 10 américains a progresser au-delà des 3.0% questionne sur la réelle dynamique économique et inflationniste. Toutes les moteurs tournent à plein régime, les baisses d’impôts de Trump ont été dévoilé, la faiblesse du dollar a apporté un booster supplémentaire, pourtant les taux à long terme ont cessé de progresser. La courbe des taux reprend son phénomène d’aplatissement.
  4. La dynamique graphique du S&P500 évoque un fin de cycle haussier. Son incapacité à rejoindre ses plus hauts de la fin janvier, ou à combler son gap du 30 janvier, dans un délais raisonnable (qui nous semble maintenant écoulé) est inquiétante. Elle suggère la création d’une nouvelle figure à tendance baissière.
  5. Détecter la fin de la hausse exigeait selon nous de connaître  une accélération haussière, nous l’avons eu en janvier et des flux importants d’achat, nous l’avons eu en février/mars.
Quelle stratégie ?

Gardons à l’esprit que c’est le chien qui fait perdre ou gagner de l’argent à nos clients, pas le maître. Construire une stratégie en regardant le maître permet de posséder un discours cohérent vis-à-vis de ses clients qui lit la presse économique, mais a rarement permis de réaliser de bonnes performances dans la durée.

Nous sommes satisfaits avec les allègements réalisés que nous avons réalisés en deux temps, fin février et il y a quelques jours. Dans le prolongement de notre article du début du mois (accédez), nous avons poursuivi la réduction du risque au sein des allocations clients. Les allocations sont désormais sous-pondérés en actions. Nous avons approfondi la diversification et acheté du Yen comme protection. Les choix thématiques et sectoriels demeurent inchangés. La « Value », comme les financières et l’énergie, est privilégiée.

Le chien est en train de revenir rapidement vers son maître qui continue à avancer à allure soutenue. Nous procéderons à des achats lorsque que le chien sera passé derrière le maître… si le maître avance toujours.

Ce commentaire a vocation à livrer sans filtre nos réflexions sur l’état des marchés financiers. Il doit vous aider à construire vos argumentaires vis-à-vis de vos clients et prospects.

Nous demeurons à votre écoute pour répondre à vos questions[/s2If]